Installée dans un train à grande vitesse, un souffle d'ivresse
Envahit un corps haletant au regard alarmé mais apaisé.
Le quai n'est plus qu'un trait, le contour d'un parchemin
Vieillit à l'encre des pleurs, froissé par quelques fureurs.
Le vent pénètre dans la cabine comme un soupir de liberté
Enfin! les liens du passé jonchent les rails dèja dépassées.
C'est de ce fauteuil qu'un défilé s'impose, ce jour de pluie
Du mois de mars, ses éclats de rires et sa nuit d'amour.
Puis comme si le temps s'évaporait, ce soir brumeux,
Son post it sur la table "adieu", son claquement de porte.
Ultime fuite vers nulle part, peu importe si elle mène au pire
Tant que le train suit sa course, sans jamais s'en retourner.
Mais par la fenêtre pas un paysage qui ne me dise ton sourire
Marie