Il semble que seule la chaise me retienne de sombrer dans les abimes. Elle est ma derniere chance car le froid m'habite toujours un peu plus et m'éloigne des enfers si bulantes. Je tremble, est ce la peur, la haine ou la vague gelée m'enveloppant? Je plante mes ongles dans la vieille chaise décharnée, me mord si fort la lèvre qu'un gout affligé rencontre mes papilles, et doucement je chantonne une mélodie, celle d'un ange en sursi. Des larmes insolentes ont franchi la muraille, et voila qu'en cascade elles ne cessent. Je pleure du noir tant par mon maquillage de putain que par mon aveuglement crétin. J'enlace, j'enserre si fort la chaise que respirer n'est plus rien,nous ne formons plus qu'un. Objet vide et âme anéantit.
Me voilà si misérable, je t'ai attendu des heures jusqu'a entendre le bip immonde de ma sonnerie. Un nouveau message. Ouverture en cours. Tout est fini. Je ne sais plus qui je suis ni ou je suis tellement ma tête me tourne. Une chaise.
Marie